« C’était une honte de les voir côte à côte »
Dans le cadre de ses tournées politico-économiques, plus politiques qu’économiques d’ailleurs, le président-politicien s’est rendu à Thiès pour organiser ce qu’il appelle ses conseils de ministres décentralisés. Il convient d’abord de signaler que ce politicien pur et dur a la chance inouïe de régner c’est le mot –, sur un peuple qui ne se pose pas souvent des questions relatives à sa folklorique gouvernance. Tout le monde se rappelle en effet que, pendant les deux premières années de son règne, il a parcouru tout le pays pour organiser ses conseils de ministres décentralisés, en promettant d’investir çà et là des milliers de milliards. Le voilà que, à un an de la fin de son second et dernier mandat, il nous revient avec le même exercice, déplaçant toute la République et répétant sans état d’âme les mêmes promesses, les mêmes engagements dont il est sûr qu’il ne les respectera pas, puisque sa nauséabonde gouvernance ne devrait pas aller au-delà de mars-avril 2024.
Et puis, même s’il était sûr qu’il passerait, au besoin, sur des cadavres pour avoir un troisième mandat, il devrait au moins, s’il nous respectait, évaluer les conseils des deux premières années de sa gouvernance meurtrie.
Des milliards qu’il avait promis, combien en a-t-il effectivement investi ? Combien en reste-t-il ? Qu’a-t-il réalisé avec et où ? Ces investissements se sont-ils faits dans de bonnes conditions, notamment dans la transparence et l’efficacité ? L’ont-ils été dans les localités qui en avaient le plus besoin ? Y a-t-il eu des difficultés rencontrées ? De quelle nature si c’était le cas, et ça l’a été sûrement ? Des mesures ont-elles été envisagées pour les corriger ?
Ces questions, parmi de nombreuses autres, mériteraient quand même d’être posées avant de se lancer dans de nouvelles promesses, de nouveaux engagements qui ont peu de chance d’être respectés.
Puis, il faut le regretter avec force, ce président-politicien ne nous respecte pas, ne se respecte peut-être pas lui-même. Un conseil des ministres n’est quand même pas un jeu d’enfant. On ne devrait pas s’en servir pour satisfaire des besoins, des objectifs bassement politiciens. C’est un moment solennel, organisé à la présidence de la République et où se prennent les principales décisions qui gouvernent le Sénégal. Léopold Sédar Senghor et son successeur Abdou Diouf, qui étaient eux de vrais hommes d’État malgré tout ce qu’on peut leur reprocher, ne s’amusaient pas avec les conseils de ministres. Je ne me rappelle pas que l’un d’eux en ait jamais organisé un seul en dehors du palais de la République. Á l’époque, le communiqué du Conseil des ministres était attendu avec impatience. Ses projets de loi et de décret, ainsi que ses nominations individuelles retenaient particulièrement l’attention puisqu’ils en valaient vraiment la peine. Ce communiqué était surtout bien écrit et ne prenait pas plusieurs pages.
Il faut donc être sérieux et appeler un chat un chat : les conseils de ministres décentralisés du président-politicien, auxquels assiste même et en bonne place un Farba Ngom, ne sont que du folklore. Aucun président de la République ou chef de gouvernement d’un pays sérieux ne descendra jamais aussi bassement à un tel niveau de folklore. Ils n’ont pas ce temps ; ils travaillent pour résoudre les problèmes avec lesquels leurs peuples sont confrontés, sans tambour ni trompette. Ils réalisent bien plus d’infrastructures que le nôtre, mais ne passent leur temps à les inaugurer. Ils font leur travail et leurs peuples constatent et apprécient.
En dehors du folklore de l’événement politique de Thiès, ce qui a retenu mon attention, c’était de voir les deux acolytes de mburóok-soow assis côte à côte, et se regardant parfois furtivement en chiens de faïence. J’en ai eu honte, et peut-être de nombreux compatriotes. J’en ai eu honte, même si leur jeu ne m’intéresse pas. Macky Sall et Idrissa Seck assis côte à côte et donnant l’impression de former un duo sincère et travaillant pour la réalisation des mêmes objectifs ! Je ne cesserai pas de rappeler que le Sénégal est le pays de tous les possibles. Macky Sall, Idrissa Seck ! Macky Sall qui, en 2004 et alors Premier ministre, a convoqué l’ensemble des députés et tous les ambassadeurs accrédités au Sénégal, pour leur faire le point du rapport déclassifié de l’Inspection générale d’État qui mettait en cause Idrissa Seck. C’était le 26 juillet 2005. Dans un long discours, il l’a lourdement chargé, certainement pour justifier sa mise sous mandat de dépôt trois jours auparavant !
On raconte qu’il lui en voulait particulièrement de l’avoir royalement ignoré pendant les premiers mois de l’alternance. Idrissa Seck était en effet, comme Ministre d’État Directeur de cabinet du Président de la République, à la base de toutes les nominations importantes. C’est Farba Senghor qui dit l’avoir sorti de l’ombre en le présentant au Président de la République qui le nomma directeur général adjoint de PÉTROSEN.
Idrissa Seck, lui aussi, n’a jamais oublié cette journée du 26 juillet 2005. Quand il a rompu définitivement avec le président Wade et le PDS, il n’a pas ménagé Macky Sall qu’il a traité de tous les noms d’oiseaux pendant la campagne pour l’élection présidentielle de février 2019 et après la réélection de ce dernier. Les Var sont là pour en attester. Pour ne prendre que quelques exemples moins indécents, il le traitait de « poltron », de « peureux », d’ « assassins de nos enfants ». Macky, sa famille, ses parents et proches devraient lui en vouloir pour de bon, tellement Idrissa avait déversé sur lui des propos malveillants, indécents. Contre toute attente, un beau jour, le Sénégal apprend avec surprise et stupeur qu’ils se sont retrouvés et sont devenus mburóok soow à partir de ce moment. Je me rappelle leur première honteuse rencontre, avec le sourire narquois de celui qui recevait, et celui forcé de son hôte. Le 1 er novembre 2020,
Idy est nommé Président du Conseil économique, social et environnemental, en remplacement de Mme Aminata Touré dite Mimi. Pourtant, il avait publiquement affirmé et réaffirmé qu’il ne serait plus nommé par décret à quelque fonction que ce soit. Il sera officiellement installé le 19 novembre. Dans la même foulée, Yankhoba Diattara a été nommé ministre. Pourtant, il avait pris une part active dans les injures déversées sur Macky. Depuis lors, il fait partie des défenseurs les plus zélés de l’ « assassin de nos enfants d’hier ».
Pour lui faire plaisir lors de son séjour à Thiès, il a pris à partie Ousmane Sonko, en le couvrant d’injures que la décence ne me permet pas de rappeler ici. Après lui, une femme plus insolente encore est montée au créneau, avec des injures aussi indécentes, peut-être plus indécentes que celles de son prédécesseur.
Diattara avait aussi dans la salle quelqu’un, son collègue dans le gouvernement, et je me suis demandé comment ils allaient se regarder, les yeux dans les yeux. Il s’agit de Mame Mbaye Niang, qui a eu sa bonne part des injures de Diattara, alors dans l’opposition, l’opposition d’attente.
Mame Mbaye le méritait bien, lui qui se signale souvent par son insolence et
son arrogance. C’est lui qui, après l’avoir copieusement injurié, accusait Idrissa Seck de gros voleur, de voleur de 47 milliards du président Wade qu’il promettait de rendre au peuple sénégalais une fois que ce dernier aura quitté le pouvoir. Wade est parti depuis bientôt douze ans et nous n’avons rien vu.
Mame Mbaye doit le relancer. Dans ses injures, Mame a pour cible
Privilégiée le pauvre Ousmane Sonko. Quelque temps après les manifestations du 8 mars 2021, on l’a vu devant Mme Maïmouna Ndour Faye, déverser pendant plusieurs minutes des insanités sur l’homme qu’il hait le plus : le président de Pastef. Si c’était Mame Mbaye qui subissait les injures, la journaliste aurait sûrement arrêté net celui qui les débitait, surtout si c’était par extraordinaire Ousmane Sonko.
Ces temps derniers, on apprend que des procureurs rivalisent d’ardeur à corser les dossiers des militants de Pastef. Ces honorables magistrats n’ont-ils pas entendu Mame Mbaye Niang, Yankhoba Diattara, le dame dont je n’ai pas retenu le nom et de nombreux autres, y compris l’enseignant Ahmeth Suzane Camara qui appelle à éliminer physiquement Ousmane Sonko et qui l’assume ?
J’apprends en particulier, et je ne sais pas si c’est vrai, que le procureur de
Diourbel criminalise le dossier des dizaines de militants de Pastef. Ils ont
vraiment bon dos. Ce qu’on leur reproche est-il aussi criminel – si jamais il
l’était – que le carnage financier auquel on assiste depuis le 2 avril 2012, et qui est le fait, jusqu’à preuve du contraire, d’hommes et de femmes qui entourent le président-politicien ?
Notre pays court de gros risques et nous devrions tout faire pour les lui éviter. Nous n’avons rien à gagner, nous tous, quand notre pays est à feu et à sang. Et le risque n’est pas toujours là où on le situe. Nous pouvons vivre dans la paix et la stabilité. Il suffit simplement que le président de la République soit au-dessus de la mêlée et laisse la justice faire son travail conformément à la loi et à leur conscience. Il faut qu’il libère les autorités administratives, reconnaisse leurs droits constitutionnels à l’opposition comme à tous les citoyens.
Les partis, mouvements et associations diverses de ce qu’on présente comme la majorité présidentielle, ne devraient pas avoir plus de droit que les autres. Le président de la République ne doit surtout pas utiliser les forces de défense et de sécurité pour mater tout mouvement, tout parti qui n’irait pas dans le sens qu’il indique. Le pays ne lui appartient pas et il ne doit pas nous le laisser dans le chaos.
Malheureusement, avec ce mburu que j’ai vu à côté de ce soow et tout ce qui leur ressemble, nous ne sommes pas partis pour vivre dans le Sénégal de notre rêve. C’est vrai que, si nous n’avons pas le choix, nous opposerons la résistance qu’il faut aux forces de défense et de sécurité les mieux armées, comme à une justice qui ne s’acharne que sur l’opposition, et pour quelque raison que ce soit.
Dakar, le 15 février 2023
Mody Niang
Dans le cadre de ses tournées politico-économiques, plus politiques qu’économiques d’ailleurs, le président-politicien s’est rendu à Thiès pour organiser ce qu’il appelle ses conseils de ministres décentralisés. Il convient d’abord de signaler que ce politicien pur et dur a la chance inouïe de régner c’est le mot –, sur un peuple qui ne se pose pas souvent des questions relatives à sa folklorique gouvernance. Tout le monde se rappelle en effet que, pendant les deux premières années de son règne, il a parcouru tout le pays pour organiser ses conseils de ministres décentralisés, en promettant d’investir çà et là des milliers de milliards. Le voilà que, à un an de la fin de son second et dernier mandat, il nous revient avec le même exercice, déplaçant toute la République et répétant sans état d’âme les mêmes promesses, les mêmes engagements dont il est sûr qu’il ne les respectera pas, puisque sa nauséabonde gouvernance ne devrait pas aller au-delà de mars-avril 2024.
Et puis, même s’il était sûr qu’il passerait, au besoin, sur des cadavres pour avoir un troisième mandat, il devrait au moins, s’il nous respectait, évaluer les conseils des deux premières années de sa gouvernance meurtrie.
Des milliards qu’il avait promis, combien en a-t-il effectivement investi ? Combien en reste-t-il ? Qu’a-t-il réalisé avec et où ? Ces investissements se sont-ils faits dans de bonnes conditions, notamment dans la transparence et l’efficacité ? L’ont-ils été dans les localités qui en avaient le plus besoin ? Y a-t-il eu des difficultés rencontrées ? De quelle nature si c’était le cas, et ça l’a été sûrement ? Des mesures ont-elles été envisagées pour les corriger ?
Ces questions, parmi de nombreuses autres, mériteraient quand même d’être posées avant de se lancer dans de nouvelles promesses, de nouveaux engagements qui ont peu de chance d’être respectés.
Puis, il faut le regretter avec force, ce président-politicien ne nous respecte pas, ne se respecte peut-être pas lui-même. Un conseil des ministres n’est quand même pas un jeu d’enfant. On ne devrait pas s’en servir pour satisfaire des besoins, des objectifs bassement politiciens. C’est un moment solennel, organisé à la présidence de la République et où se prennent les principales décisions qui gouvernent le Sénégal. Léopold Sédar Senghor et son successeur Abdou Diouf, qui étaient eux de vrais hommes d’État malgré tout ce qu’on peut leur reprocher, ne s’amusaient pas avec les conseils de ministres. Je ne me rappelle pas que l’un d’eux en ait jamais organisé un seul en dehors du palais de la République. Á l’époque, le communiqué du Conseil des ministres était attendu avec impatience. Ses projets de loi et de décret, ainsi que ses nominations individuelles retenaient particulièrement l’attention puisqu’ils en valaient vraiment la peine. Ce communiqué était surtout bien écrit et ne prenait pas plusieurs pages.
Il faut donc être sérieux et appeler un chat un chat : les conseils de ministres décentralisés du président-politicien, auxquels assiste même et en bonne place un Farba Ngom, ne sont que du folklore. Aucun président de la République ou chef de gouvernement d’un pays sérieux ne descendra jamais aussi bassement à un tel niveau de folklore. Ils n’ont pas ce temps ; ils travaillent pour résoudre les problèmes avec lesquels leurs peuples sont confrontés, sans tambour ni trompette. Ils réalisent bien plus d’infrastructures que le nôtre, mais ne passent leur temps à les inaugurer. Ils font leur travail et leurs peuples constatent et apprécient.
En dehors du folklore de l’événement politique de Thiès, ce qui a retenu mon attention, c’était de voir les deux acolytes de mburóok-soow assis côte à côte, et se regardant parfois furtivement en chiens de faïence. J’en ai eu honte, et peut-être de nombreux compatriotes. J’en ai eu honte, même si leur jeu ne m’intéresse pas. Macky Sall et Idrissa Seck assis côte à côte et donnant l’impression de former un duo sincère et travaillant pour la réalisation des mêmes objectifs ! Je ne cesserai pas de rappeler que le Sénégal est le pays de tous les possibles. Macky Sall, Idrissa Seck ! Macky Sall qui, en 2004 et alors Premier ministre, a convoqué l’ensemble des députés et tous les ambassadeurs accrédités au Sénégal, pour leur faire le point du rapport déclassifié de l’Inspection générale d’État qui mettait en cause Idrissa Seck. C’était le 26 juillet 2005. Dans un long discours, il l’a lourdement chargé, certainement pour justifier sa mise sous mandat de dépôt trois jours auparavant !
On raconte qu’il lui en voulait particulièrement de l’avoir royalement ignoré pendant les premiers mois de l’alternance. Idrissa Seck était en effet, comme Ministre d’État Directeur de cabinet du Président de la République, à la base de toutes les nominations importantes. C’est Farba Senghor qui dit l’avoir sorti de l’ombre en le présentant au Président de la République qui le nomma directeur général adjoint de PÉTROSEN.
Idrissa Seck, lui aussi, n’a jamais oublié cette journée du 26 juillet 2005. Quand il a rompu définitivement avec le président Wade et le PDS, il n’a pas ménagé Macky Sall qu’il a traité de tous les noms d’oiseaux pendant la campagne pour l’élection présidentielle de février 2019 et après la réélection de ce dernier. Les Var sont là pour en attester. Pour ne prendre que quelques exemples moins indécents, il le traitait de « poltron », de « peureux », d’ « assassins de nos enfants ». Macky, sa famille, ses parents et proches devraient lui en vouloir pour de bon, tellement Idrissa avait déversé sur lui des propos malveillants, indécents. Contre toute attente, un beau jour, le Sénégal apprend avec surprise et stupeur qu’ils se sont retrouvés et sont devenus mburóok soow à partir de ce moment. Je me rappelle leur première honteuse rencontre, avec le sourire narquois de celui qui recevait, et celui forcé de son hôte. Le 1 er novembre 2020,
Idy est nommé Président du Conseil économique, social et environnemental, en remplacement de Mme Aminata Touré dite Mimi. Pourtant, il avait publiquement affirmé et réaffirmé qu’il ne serait plus nommé par décret à quelque fonction que ce soit. Il sera officiellement installé le 19 novembre. Dans la même foulée, Yankhoba Diattara a été nommé ministre. Pourtant, il avait pris une part active dans les injures déversées sur Macky. Depuis lors, il fait partie des défenseurs les plus zélés de l’ « assassin de nos enfants d’hier ».
Pour lui faire plaisir lors de son séjour à Thiès, il a pris à partie Ousmane Sonko, en le couvrant d’injures que la décence ne me permet pas de rappeler ici. Après lui, une femme plus insolente encore est montée au créneau, avec des injures aussi indécentes, peut-être plus indécentes que celles de son prédécesseur.
Diattara avait aussi dans la salle quelqu’un, son collègue dans le gouvernement, et je me suis demandé comment ils allaient se regarder, les yeux dans les yeux. Il s’agit de Mame Mbaye Niang, qui a eu sa bonne part des injures de Diattara, alors dans l’opposition, l’opposition d’attente.
Mame Mbaye le méritait bien, lui qui se signale souvent par son insolence et
son arrogance. C’est lui qui, après l’avoir copieusement injurié, accusait Idrissa Seck de gros voleur, de voleur de 47 milliards du président Wade qu’il promettait de rendre au peuple sénégalais une fois que ce dernier aura quitté le pouvoir. Wade est parti depuis bientôt douze ans et nous n’avons rien vu.
Mame Mbaye doit le relancer. Dans ses injures, Mame a pour cible
Privilégiée le pauvre Ousmane Sonko. Quelque temps après les manifestations du 8 mars 2021, on l’a vu devant Mme Maïmouna Ndour Faye, déverser pendant plusieurs minutes des insanités sur l’homme qu’il hait le plus : le président de Pastef. Si c’était Mame Mbaye qui subissait les injures, la journaliste aurait sûrement arrêté net celui qui les débitait, surtout si c’était par extraordinaire Ousmane Sonko.
Ces temps derniers, on apprend que des procureurs rivalisent d’ardeur à corser les dossiers des militants de Pastef. Ces honorables magistrats n’ont-ils pas entendu Mame Mbaye Niang, Yankhoba Diattara, le dame dont je n’ai pas retenu le nom et de nombreux autres, y compris l’enseignant Ahmeth Suzane Camara qui appelle à éliminer physiquement Ousmane Sonko et qui l’assume ?
J’apprends en particulier, et je ne sais pas si c’est vrai, que le procureur de
Diourbel criminalise le dossier des dizaines de militants de Pastef. Ils ont
vraiment bon dos. Ce qu’on leur reproche est-il aussi criminel – si jamais il
l’était – que le carnage financier auquel on assiste depuis le 2 avril 2012, et qui est le fait, jusqu’à preuve du contraire, d’hommes et de femmes qui entourent le président-politicien ?
Notre pays court de gros risques et nous devrions tout faire pour les lui éviter. Nous n’avons rien à gagner, nous tous, quand notre pays est à feu et à sang. Et le risque n’est pas toujours là où on le situe. Nous pouvons vivre dans la paix et la stabilité. Il suffit simplement que le président de la République soit au-dessus de la mêlée et laisse la justice faire son travail conformément à la loi et à leur conscience. Il faut qu’il libère les autorités administratives, reconnaisse leurs droits constitutionnels à l’opposition comme à tous les citoyens.
Les partis, mouvements et associations diverses de ce qu’on présente comme la majorité présidentielle, ne devraient pas avoir plus de droit que les autres. Le président de la République ne doit surtout pas utiliser les forces de défense et de sécurité pour mater tout mouvement, tout parti qui n’irait pas dans le sens qu’il indique. Le pays ne lui appartient pas et il ne doit pas nous le laisser dans le chaos.
Malheureusement, avec ce mburu que j’ai vu à côté de ce soow et tout ce qui leur ressemble, nous ne sommes pas partis pour vivre dans le Sénégal de notre rêve. C’est vrai que, si nous n’avons pas le choix, nous opposerons la résistance qu’il faut aux forces de défense et de sécurité les mieux armées, comme à une justice qui ne s’acharne que sur l’opposition, et pour quelque raison que ce soit.
Dakar, le 15 février 2023
Mody Niang